Pourquoi nous ne prenons pas de stagiaires chez EHJ

Chaque semaine, nous recevons en moyenne deux à trois demandes de personnes qui souhaitent rejoindre notre maison dans le cadre d’un stage – de quelques semaines à quelques mois – ou d’une formation en alternance, dans le domaine de l’édition.

Si Marie-Pierre et moi-même sommes ravies et fières de voir que notre activité et notre catalogue suscitent autant d’intérêt, je suis malheureusement obligée de refuser chaque proposition, en raison de l’organisation bien particulière qui nous caractérise…

 

En effet, nous ne sommes pas en mesure de répondre aux critères habituellement fixés pour les stages et formations, car les membres de notre équipe travaillent à distance les uns des autres, sans locaux centralisés : le siège toulousain de l’association EHJ est mon propre bureau, à domicile.

C’est une grande pièce où je stocke aussi les ouvrages qui sont commandés dans notre boutique – pour les envois en mode express Mondial Relay – et où je travaille au quotidien, pour toutes les facettes de mes missions éditoriales, mais qui n’est absolument pas prévue ni homologuée pour recevoir du public… a fortiori des stagiaires.

 

Notre structure associative tournée vers le numérique et l’impression à la demande est très atypique dans son fonctionnement : l’équipe est bénévole et chacun exerce, par ailleurs, une activité indépendante ou salariée. Nous faisons la part belle aux échanges dématérialisés et toute notre méthode de travail s’articule autour d’Internet.

C’est de cette façon que la maison a été lancée, en 2012, et nous n’avons pas attendu que le télétravail se démocratise pour nous organiser de cette manière.

 

Par le passé, nous avons tenté de faire accepter par une grande école la mise en place d’un stage « à distance », car la candidate était prête à s’adapter à notre fonctionnement un peu spécial, mais la proposition a été rejetée.

Notre façon de procéder n’est pas compatible avec les règles fixées par les établissements universitaires et autres instituts, et nous ne pouvons donc pas signer de convention dans ce cadre, car ils la refusent systématiquement, en exigeant un stage « classique » avec « présence physique ».

C’est dommage, car l’édition est un vaste écosystème au sein duquel cohabitent de multiples approches et que de très nombreuses structures indépendantes ont une méthodologie semblable à la nôtre, très éloignée des pratiques « à l’ancienne » des grandes maisons les plus connues.

De plus, l’évolution naturelle de l’édition va certainement la faire tendre de plus en plus vers des modèles qui ressemblent à celui-ci, et il serait intéressant pour les stagiaires d’avoir une expérience de ce type… pourtant c’est ainsi.

 

Je réponds donc toujours à chaque demandeur, mais en lui conseillant de choisir une structure plus « traditionnelle » et plus locale, dans laquelle il pourra se rendre physiquement pendant la durée de sa formation.

Merci aux candidats potentiels qui liraient cet article pour leur compréhension !