Carte blanche à Hervé Heurtebise

  • Carte blanche auteurs
  • 11 Septembre 2023
  • 2 commentaires

Aujourd’hui, nous donnons la parole à Hervé Heurtebise, l’un de nos auteurs fétiches – même s’il se fait rare ! Il a publié deux romans aux EHJ : Le journal d’un proctologue et Seul le bonheur. Une interview qui lui ressemble…

----------------------

 

Comment avez-vous découvert les Éditions HJ ?

 

J’ai découvert les Éditions Hélène Jacob en janvier 2013 en cherchant sur le Net des informations sur l’autoédition. Je suis tombé sur ce qui s’appelait à l’époque, si je me souviens bien, le blog M.I.A (note : le blog du duo M.I.A, fondateur des Éditions HJ).

Sur ce site, il y avait un appel à textes et j’ai envoyé par mail mon Journal d’un proctologue, en me disant que je n’avais rien à perdre. Très vite, un conseiller éditorial m’a contacté pour me dire que le texte était retenu pour une édition en avril 2013.
J’ai eu de la chance, car la maison d’édition était toute jeune. Je pense qu’un texte aussi court ne serait plus publié tel quel, aujourd’hui.

 

Parlez-nous un peu de vos romans…

 

Le journal d’un proctologue est, comme son nom l’indique, un journal intime, fictif, d’un médecin spécialisé en proctologie. C’est donc l’histoire d’un spécialiste décrit comme « blasé, cynique et drôle ». Il semble tout mettre sur un même plan, mais il y a deux choses qui comptent plus que tout dans sa vie : sa fille Léa et ses patients.

Seul le bonheur est un roman difficile à résumer, c’est l’histoire d’un écrivain quelque peu misanthrope et la vie va se charger de soigner sa misanthropie. C’est l’histoire, je crois, d’une rédemption.

 


Vos idées vous viennent de quelle manière ? Un eurêka dans une baignoire ?

 

Le journal d’un proctologue vient d’une vraie question : comment quelqu’un peut-il avoir envie de faire des années de médecine pour se spécialiser dans les maladies du rectum et de l’anus ? Ça ne peut pas être par perversité.

Seul le bonheur vient de mes interrogations sur le langage. Au début du roman, le personnage principal ne se définit que par son rapport aux mots. La question au départ de Seul le bonheur est : que ce passe-t-il si un écrivain perd l’usage des mots ? Et, oui, cela fait « cliché », mais l’idée de Seul le bonheur m’est venue dans mon bain !

 


Y a-t-il des thèmes qui vous tiennent particulièrement à cœur, et pourquoi ?

 

Mes thèmes de prédilection sont des plus classiques : la vie, la mort, l’amour, la maladie, la famille, le rapport à l’autre.

 


Dites-nous-en un peu plus sur votre routine d’écriture. Avez-vous déjà connu le syndrome de la page blanche ?

 

Le concept de syndrome de la page blanche a dû être inventé pour moi. J’ai le syndrome de la ligne blanche, chaque ligne m’étant difficile à écrire. Je pèse chaque mot, réécris chaque phrase. Je produis au mieux un paragraphe par séance d’écriture. Et plus je vieillis, plus j’écris lentement.

 


Avez-vous un projet d’écriture en vue ?

 

Après Seul le bonheur, j’ai écrit plusieurs pièces de théâtre, le journal fictif d’un chien, des textes de chansons.
J’aimerais travailler sur un dictionnaire, disons, fantaisiste.

 


Pour finir, donnez à vos lecteurs trois bonnes raisons de courir acheter vos romans !

 

Trois bonnes raisons de lire le Journal d’un proctologue :

  • Parce que vous vous demandez comment on peut avoir l’idée de faire un métier pareil.
  • Parce que vous collectionnez les flacons de Canard WC vides en hommage à Marcel Duchamp.
  •  Parce que vous aimez rire de tout, mais pas avec tout le monde.

Trois bonnes raisons de lire Seul le Bonheur :

  • Parce que vous buvez du thé.
  • Parce que vous aimez les stylos BIC quatre couleurs.
  • Parce qu’il paraît qu’après l’amour, tous les animaux sont tristes.