Carte blanche à François Vignolle et Victor Darmon

C’est à nouveau un duo d’auteurs que nous avons sélectionné, parmi les membres de l’écurie EHJ, pour une interview en noir.
Pourquoi en noir ? Parce que
François Vignolle et Victor Darmon sont les co-auteurs de À la source, un polar pur jus !
C’est François qui se prête à l’exercice et répond à nos questions...

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Comment avez-vous découvert les Éditions HJ ?

 

C’est Emeline, l’épouse de Victor mon coauteur, qui nous en a parlé. Elle avait écrit R.I.P, un magnifique livre aux éditions HJ. Elle avait été ravie de cette riche collaboration.
Elle nous a encouragés à solliciter Hélène pour notre projet. Nous ne l’avons pas regretté !

 

Parlez-nous un peu de votre roman…

 

Il s’agit d’un polar qui se passe en Seine-Saint-Denis dans un passé récent. Le commandant divisionnaire Floréal Sassone, un vieux routard de la police judiciaire, sollicite Selim, un jeune voyou de banlieue comme « indic » ou « tonton ».
Une collaboration entre le « vice » et la « vertu » qui va les mener à découvrir un scandale d’État.

 


Vos idées vous viennent de quelle manière ? Un eurêka dans une baignoire ?

 

Pas d’eurêka dans la baignoire, malheureusement. Nous avons convoqué nos souvenirs de policier et de journaliste pour construire une intrigue que l’on voulait au plus proche du réel, comme une photographie de notre époque.

 


Y a-t-il des thèmes qui vous tiennent particulièrement à cœur, et pourquoi ?

 

Par les rapports entre ce flic chevronné et ce jeune caïd qui symbolise une nouvelle génération de voyous, nous voulions montrer une société un peu plus fracturée encore, un peu plus désenchantée, un vivre-ensemble qui a pris du plomb dans l’aile.
En même temps, nous ne croyons pas à un déterminisme à tout crin. Selim bénéficie d’une seconde chance dans le roman. Et il va la prendre.

 


Dites-nous-en un peu plus sur votre routine d’écriture. Avez-vous déjà connu le syndrome de la page blanche ?

 

C’est une écriture à quatre mains. Comme un tango, il faut s’apprivoiser, trouver une respiration commune. Rapidement, nous avons trouvé notre rythme de croisière où le paragraphe de l’un était passé au tamis de l’autre, où le deuxième finissait la phrase du premier. 
Bien sûr, il y a des moments de solitude, où le clavier demeure muet où l’on regrette de ne pas s’appeler Flaubert. Et puis, on ne sait trop comment, les mots jaillissent à nouveau. Le cliquetis du clavier reprend son cours.

 


Avez-vous un projet d’écriture en vue ?

 

Nos métiers respectifs nous prennent beaucoup de temps. Mais nous pensons à écrire une suite. Nous avons laissé Floréal en plan avec ses rêves d’océan, ses projets d’installation avec sa nouvelle compagne ; et son équipe de policiers qui voudraient qu’ils fassent un peu de rab.
Alors, nous allons peut-être aussi faire un peu de rab !

 


Pour finir, donnez à vos lecteurs trois bonnes raisons de courir acheter votre roman !

 

C’est un polar haletant, où même le meilleur enquêteur aurait du mal à deviner le commanditaire de cette vaste machination avant les dernières pages.
Ce polar a été créé à partir de vraies histoires, des scènes vécues par les deux auteurs lors de leurs carrières.
Un polar écrit par un policier et un journaliste ne peut pas être foncièrement mauvais !