Carte blanche à Camille Coudrier

Aujourd’hui, nous donnons de nouveau la parole à l’un de nos auteurs, Camille Coudrier, qui nous parle de son roman La Finale : de la poussière, de la sueur et tellement d’autres choses…

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Comment avez-vous découvert les Éditions HJ ?

Alors que je cherchais une plate-forme numérique dédiée aux auteurs, j’ai découvert la série Tutobar sur YouTube. Séduite par la qualité de ce programme, j’ai contacté sa conceptrice, Hélène Jacob, depuis le site d’EHJ.
La maison d’édition n’acceptait pas de nouveaux manuscrits, mais, loin de me décourager, Hélène m’a conseillé de confier mon travail à un correcteur de son entourage professionnel, Thierry, en attendant une période plus favorable d’appel à textes.
Thierry a aimé mon histoire et suggéré à Hélène de l’éditer. Voilà.

Parlez-nous un peu de votre roman…

L’idée de ce second roman est née en 2014, alors que je déplorais la défaite de Gaël Monfils en quart de finale de Roland-Garros. Depuis la victoire de Yannick Noah en 1983, la dernière qualification française à ce niveau, celle d’Henri Leconte, remontait à 1988. Tout est parti d’une simple envie de reproduire cette liesse populaire extraordinaire.

J’ai alors ébauché le personnage de Téo, jeune tennisman fringant au parcours atypique, qui évolue depuis peu dans le circuit professionnel. Une carrière prometteuse s’ouvre devant lui, une revanche sur un passé cabossé, une vie qui ne lui avait franchement pas distribué les meilleures cartes !

Le sport de haut niveau exige une implication sans faille, un entraînement quotidien, un physique et un mental inébranlable. Et Téo a su se montrer à la hauteur de l’enjeu.

Apprendre que sa mère, Hélène, est atteinte d’un cancer, c’est le vertige d’assister, impuissant, à l’effondrement d’une partie de son monde.

Les caméras le voient comme un athlète audacieux, mais, au fond de lui, il y a un jeune adulte abîmé par une enfance compliquée que j’explore bien sûr dans le roman. La maladie qui se déclare, alors qu’enfin la chance lui souriait, c’est l’injustice de trop. Il sait que le vœu le plus cher de sa mère est de revoir un Français en finale de Roland-Garros. Eh bien, soit. S’il reste impuissant face au cancer, sur un court, il a son destin en main.

Il devra faire preuve d’une extrême résilience pour mener de front carrière sportive et vie intime, gérer ses conflits intérieurs, ses émotions et parvenir à s’épanouir en tant que sportif et en tant qu’homme.

De son besoin brûlant de vaincre, il tirera l’audace de tenter l’exploit, de marquer l’histoire du tennis et de se qualifier pour la finale.

Au-delà de la compétition, mon livre comporte une large dimension familiale et émotionnelle. C’est avant tout une histoire d’amour filial, de revanche, de dépassement de soi.

Vos idées vous viennent de quelle manière ? Un eurêka dans une baignoire ?

Le plus souvent, c’est au détour d’une rencontre, d’une conversation, d’une scène de rue, d’un article de presse… c’est dans le quotidien et ma propre expérience que je puise inspiration et matière.

Y a-t-il des thèmes qui vous tiennent particulièrement à cœur, et pourquoi ?

Oui, essentiellement le parcours individuel, la psychologie humaine, la complexité des relations familiales, la maladie, les accidents, les tragédies… tout ce qui rend chaque existence unique. Je m’intéresse également aux problèmes sociétaux et planétaires : quel monde pour demain ?

Et aussi, le mystère de l’après-vie que nul ne peut percer, faute de témoignages.

Dites-nous-en un peu plus sur votre routine d’écriture. Avez-vous déjà connu le syndrome de la page blanche ?

Non, pas vraiment, parce que je ne m’impose pas un protocole strict. J’écris quand je suis prête, après avoir réuni la documentation nécessaire, et que j’en ressens le besoin. C’est alors comme une urgence et rien ne peut m’arrêter. Ce processus peut demander plusieurs années.

Avez-vous un projet d’écriture en vue ?

Oui. Après avoir remanié mon premier roman La Maison Blanche, j’en ai proposé la version définitive au comité de lecture d’EHJ, qui a validé le manuscrit.

Je travaille actuellement sur le tome 2 de cette histoire.

Pour finir, donnez à vos lecteurs trois bonnes raisons de courir acheter votre roman !

Je citerai le commentaire de mon meilleur ami après la lecture du manuscrit :

« Tu m’as fait rire, tu m’as fait pleurer et tu m’as donné envie de regarder une finale de Roland-Garros »…